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Conseils
Publié le mardi 09 août 2016
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Vous avez des idées, ils ont des solutions. Tel pourrait être la devise de ces organismes et structures qui accompagnent les futurs entrepreneurs pour mener à bien leur projet. Par Aurélia Lasorsa.

Photo © Amadeus

 

Lorsqu’une société en est encore au stade de concept, le principal est de savoir s’entourer pour transformer l’essai. Chambre de commerce et d’industrie, chambres des métiers et de l’artisanat, boutiques de gestion… Ces organismes, pour la plupart publics, dispensent de précieux conseils. Afin d’y voir plus clair, la Région propose un outil clé en main qui aborde tous les types de problématiques que peuvent rencontrer les entrepreneurs : www.jecree-en-rhonealpes.fr. Ce site permet d’accéder à une mine d’informations, triées en fonction du secteur d’activité et de la localisation, entre autres, et fonctionne comme une base de travail de qualité.

Un accompagnement multiple

Dans le cas d’un projet innovant, l’incubateur est un allié incontournable. Public, privé, de grande entreprise ou rattaché à une grande école, il met à la disposition du porteur de projet des savoir-faire multiples (détermination du business model, rédaction du business plan, éventuels dépôts de brevets et aspects relatifs à la propriété intellectuelle, structuration juridique…), des ressources (locaux, matériels, etc.) et une mise en réseau, primordiale. À Lyon, Pulsalys, né de la fusion de l’incubateur Créalys et de Lyon Science Transfert, est de ceux-là. «Nous accompagnons deux types de publics. Soit des chercheurs qui ont mené un projet jusqu’à la maturation technologique et ont besoin d’être soutenus dans le développement technique et la faisabilité économique. Soit des professionnels du monde économique qui viennent à nous parce qu’il leur manque une brique technologique, explique Agnès Savigner, responsable Accompagnement de start-up à Pulsalys. Nous intervenons ainsi dans différents domaines, principalement les sciences de l’Homme et le numérique. Les montants alloués et la durée d’accompagnement varient en fonction du projet.» À Clermont-Ferrand, Le Bivouac est la dernière structure créée pour soutenir l’entreprenariat. Ce «booster de start-up» arrive juste après l’incubation et met à disposition ses connaissances et son réseau pour développer le produit et engager une première phase de croissance. «Nous ne prenons pas le parti de lever des fonds, mais nous aidons l’entrepreneur à aller chercher son marché», précise Clément Posada, animateur. Issue du partenariat entre la Région, Clermont Communauté et neuf entreprises privées (Michelin, Orange, Engie…), la structure a accueilli sa première promotion fin avril en intégrant neuf start-up.

Mesdames, à vos réseaux

Les femmes qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat ne manquent pas de matière. À Lyon, Rhône Alpes Pionnières est un incubateur qui leur est réservé et aimerait voir le pourcentage de femmes chefs d’entreprise augmenter (aujourd’hui, 30%). La gent féminine est aussi invitée à mutualiser ses compétences au sein de réseaux, comme les Femmes de l’Économie ou le REF (Réseau économique féminin), groupement qui oeuvrent dans tous les secteurs de la vie économique. Alors avant de vous lancer, apprenez à réseauter !

Trouver un financement

Outre le crowdfunding ou les business angels, les outils de financement ne manquent pas. Le réseau Initiative Rhône Alpes recense 28 plateformes qui proposent des prêts d’honneur (IDéclic prêt d’honneur), labellisés par la Région, sans intérêt et sans garantie personnelle, qui peuvent être accompagnés de subventions régionales (IDéclic Prim). Ces sommes permettent de faire levier sur un emprunt classique. Depuis 2010, en Rhône-Alpes, les projets innovants peuvent aussi être soutenus par Inovizi. « Notre dispositif de financement propose trois outils, en fonction de l’état d’avancement du projet, précise Isabelle Ambrosini, chef de projet. À condition de prouver que l’idée est innovante et donnera lieu à la création d’emplois, l’entreprise peut bénéficier d’une subvention, d’un prêt d’honneur ou d’un prêt classique, à taux zéro. À ce jour, nous avons financé 568 projets et entreprises, pour un engagement de 15,2 millions d’euros. La pérennité des entreprises à 3 ans est de 80%. »

GEM soutient ses élèves

À Grenoble, l’institut de l’entreprenariat GEM Entreprendre a créé son propre incubateur (IncubaGEM), réservé à ses élèves et anciens élèves. Pour le directeur Jean-Claude Lemoine, « le principal n’est pas de faire rêver les candidats, mais de les aider à mener leur projet à terme. Pour la sélection, nous avons une méthode qui semble efficace : nos étudiants en Master Entreprenariat font le tri dans les dossiers. Eux-mêmes issus de Sup de Co ou d’école d’ingénieurs, ils perçoivent rapidement les sujets qui ont un vrai potentiel. C’est un filtre particulièrement précis. » Mais comme l’entreprenariat n’est pas un long fleuve tranquille, un second filtre s’impose très vite : « Nous recherchons avant tout des personnes capables de s’adapter à l’imprévu, car aujourd’hui tout va très vite », conclut le directeur.

Interview

Martial Saddier
Vice-président du Conseil régional, délégué aux entreprises, à l'emploi et au développement économique

La région jouit d'un potentiel de développement économique très puissant

Qu'est-ce que le Fonds d'investissement Auvergne durable ?

Martial Saddier Le FIAD est un dispositif mis en place il y a quatre ans en région Auvergne. Il concerne tous les panels de la vie de l'entreprise, la création, la transmission, la reprise et le développement, et vise principalement les TPE/PME. La fusion avec Rhône-Alpes nous incite à harmoniser les dispositifs d'aides et tend à aller vers des aides directes, comme le FIAD. Deux mesures de soutien sont mises en place : un prêt à taux zéro dédié à l'investissement (matériel amortissable) et une subvention directe pour soutenir les projets de R&D, l'accompagnement RH ou le développement à l'international.

Quels sont les montants alloués par la Région ?

M.S. Le prêt à taux zéro fonctionne avec un fonds de 9 millions d'euros, qui se réalimente à mesure des remboursements. Les subventions, elles, bénéficient d'une enveloppe de 2,5 millions d'euros. En quatre ans, 500 entreprises ont été soutenues et 2500 emplois ont été créés. La région jouit d'un potentiel de développement économique très puissant. En poursuivant nos démarches de simplification, nos pépites retrouveront la confiance et l'économie ne s'en portera que mieux.

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